treeefl-02

Lentement j'arpente la nuit. Il me faut une terre, pour planter mon semis. Le temps fera son office, et la magie également, mais avant de me servir de ma flûte, l'endroit propice se doit d'apparaitre à ma personne afin qu'elle puisse accomplir sa tache. Alors j'erre. Loin des villes, loin des champs, comme une île je cherche apaisement, en un lieu où les trèfles poussent allègrement. Dans le milieu d'un pas tout-à-fait matin, alors que le soleil n'est que plus très lointain, je trouve.
La clairière est vaste, et des trois-feuilles y sont déjà en cohabitation avec les herbes folles, les feuilles de pissenlit, les fleurs du moment, et d'autres détails que mon empressement rend à leur insignifiance.
Ni une, ni deux, je me place dans la géométrie des lieux. Il y a la proportion d'or ici ; le pentacle ésotérique de ces cinq rochers, et... mes affaires loin de ce qui se concentre autour de moi lorsque je palpe la magie.
Creusant un sous-terre en parterre, j'ôte, donc, quelques centimètres de sol que je réserve sur le côté lorsque j'aurai étendu mes graînes.
Seulement la moitié de la bourse s'éparpille alors dans la zone. Je recouvre le tout, arrose, bref : je ne suis pas jardinier, mais je crois faire la bonne méthode pour le développement de ces artefacts, des graines ensorcelées, venant du fin fond du royaume des morts, oui, leur pouvoir est ce que je recherche : une feuille de plus à la génétique et voilà que l'humain leur prête des pouvoirs... Et pas n'importe lesquels. Ceux qui existent uniquement pour ceux qui le souhaitent. Et lorsqu'ils y croient.
Et puis je sors ma flûte.
La lune est haute.


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